Pr Moussa LO explique la création du RéFUV
Pr Moussa LO, Recteur de l’UN-CHK a pris part à la semaine mondiale de la francophonie scientifique tenue du 30 novembre au 3 octobre au Québec, sur invitation de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Au cours de cette rencontre, Pr Moussa LO et ses collègues ont réussi la mise en place du réseau francophone des universités virtuelles dont il est le secrétaire général. Il nous explique dans cet entretien, les motivations, l’utilité d’un tel réseau et le rôle que l’UN-CHK devrait y jouer en tant que pionnière.
La semaine mondiale de la francophonie scientifique est une activité organisée par l’Agence universitaire de la Francophonie, à laquelle l’UN-CHK est membre. Elle est organisée depuis quelques années et celle qui s’est tenue au Québec était la troisième édition. Elle permet de regrouper tous les acteurs de la francophonie scientifique autour d’ateliers et de rencontres d’échange impliquant la conférence des recteurs, le conseil scientifique académique et toutes les autres instances de l’AUF.
La création de ce réseau fait suite à la multiplicité des universités virtuelles sur le continent africain, particulièrement dans les pays francophones comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina, le Gabon et en gestation au Mali, au Madagascar et en Guinée. Depuis le mois de mars 2023, nous avons travaillé avec l’AUF pour mettre en place ce réseau, parce que dans son organisation, l’AUF permet à ses membres de se mettre en réseau. C’est ce qui a motivé la mise en place du réseau francophone des universités virtuelles. L’ambition est de nous permettre d’avoir un cadre d’échange formalisé, pour mieux partager nos expériences et mutualiser nos ressources.
L’apport de l’UN-CHK c’est déjà de montrer la voie, aussi bien à ceux qui ont déjà créé qu’à ceux qui veulent créer des universités virtuelles. C’est déjà le cas, car c’est après la création de l’Université virtuelle du Sénégal que la Côte d’Ivoire et le Burkina ont créé la leur. D’autres pays sont aussi en train de copier notre modèle. C’est le cas du Mali, du Madagascar et de la Guinée. Nous avons ce rôle de leader à jouer et partager l’expérience que nous avons déjà acquise. Notre rôle est aussi de fédérer et c’était l’objectif recherché en organisant le colloque Africa Digital Edu pour créer une sorte de leadership au niveau africain dans l’enseignement à distance. Nous avions à cet effet regroupé tous les acteurs à Diamniadio pour réfléchir sur l’avenir de l’enseignement à distance en Afrique. Et donc l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE a un rôle très important dans ce réseau et nous espérons pouvoir le jouer pleinement.
Après la création du réseau, il a été procédé à la mise en place d’un bureau restreint constitué d’un président en la personne du président de l’Université virtuelle de la Côte d’Ivoire, d’un secrétaire général que je suis, Recteur de l’UN-CHK, d’un vice-président en la personne du président de l’Université virtuelle de Tunisie et un trésorier qui est le président de l’Université virtuelle du Tchad. Ce bureau a la charge de faire tout le processus de reconnaissance du réseau au niveau administratif et en même temps, proposer un plan d’actions pour arriver à organiser une assemblée générale dans quelques mois, ou au plus tard dans un an. Il faut rappeler que l’assemblée tenue à la semaine mondiale de la francophonie scientifique était constitutive, où il n’y avait que les membres fondateurs. Maintenant, il faut élargir ce réseau, car son objectif est de promouvoir l’enseignement à distance et pour ce faire, il faut s’ouvrir aux autres qui souhaitent y participer. Il y a des pays qui veulent créer des universités virtuelles, il y a des universités qui ont des structures d’enseignement à distance, d’autres ont des projets dans ce sens. Toutes ces structures doivent pouvoir adhérer pour bénéficier de l’expertise. D’où la nécessité d’aller vers un appel à manifestation d’intérêts pour attirer les autres à venir rejoindre le réseau. On sait qu’un réseau de cette nature ne peut rester cloisonné. L’idée est de faire en sorte qu’il soit mondial et fédère le maximum de structures qui travaillent dans l’enseignement à distance, francophone comme anglophone et même au-delà.
